Laisserons-nous encore demain les larmes de nos progénitures couler à flot à cause de nos multiples ratés ?  N’épargnerons-nous pas ces générations futures de ces tristes désillusions ?

Qu’attendent ces yeux innocents de ces enfants nés dans un continent potentiellement riche mais alors soumis injustement dans une pauvreté  qui ne dit pas son nom ?  Quel avenir leurs géniteurs leur préparent-ils pour demain ?  Auront-ils tous ne fût-ce qu’un robinet d’eau pour se laver les mains afin de se protéger de ces fléaux qui pourront s’abattre sur eux à l’instar de Coronavirus ? Trouveront-ils chacun un pain pour se nourrir quand on leur demandera de rester chez eux et de ne regarder le ciel que par les fenêtres ? …
Ni un jour, ni une nuit, ne pourra contenir dans le temps l’ensemble de toutes les questions pouvant découler des attentes de ces enfants défavorisés. Elles sont innombrables.

Cependant, à nous adultes plus que conscients incombe une grande part de responsabilité dans la marche de notre cher continent et bien encore dans son avenir ou son destin à tracer. Débarrassons-nous dès aujourd’hui de nos égos, de nos envies de réussir seul en écrasant les autres, de nos orgueils improductifs, de nos sentiments dépourvus de sens…  Éloignons de nous cet esprit de matérialisme qui déconsidère l’être humain ou encore notre prochain.  Plutôt, désintéressés, mettons-nous à fond au service de nos nations, au service des autres.  Garantissons  à nos populations ne seraient-ce que des besoins indispensables tel que de l’eau, de l’électricité, à manger, la possibilité de trouver un logement, la possibilité de se faire soigner, l’éducation, le travail…  Nous n’avons donc pas de temps à perdre, je me permets d’insister.  Nous n’avons pas le temps de nous amuser car chaque heure qui passe compte. Ne nous laissons plus encore surprendre gravement par des événements comme aujourd’hui avec ce fléau planétaire venu de l’Extrême-Orient.  Nous devons penser chaque jour à faire quelque chose pour améliorer nos conditions de vie ainsi que celles de nos pairs sans oublier pour autant celles de ceux qui nous survivront.

Nous admettons qu’inventer est bien plus difficile que copier.  C’est d’ailleurs une raison de plus pour nous de partir d’un exemple déjà existant, de l’adapter à nos besoins  et d’essayer même de faire mieux après.  La Chine n’a-t-elle pas expérimenté cette allégation pour s’imposer aujourd’hui  économiquement et scientifiquement ? Qui pouvait imaginer il y a quelques années de cela que la Chine pouvait dépêcher une équipe des médecins et des auxiliaires des soins munis des équipements pour venir porter secours aujourd’hui à l’Italie ? Qui pouvait soupçonner, il y’a peu, que l’Europe en manque pouvait compter sur une livraison importante des masques de protection venant de la Chine ?

Avec son sous-sol béni et tellement riche, l’Afrique n’aurait rien manqué pour construire de milliers d’hôpitaux bien équipés de tous ces outils de pointe de la médecine. L’Afrique n’aurait même pas manqué d’argent pour se munir de ces appareils d’assistance respiratoire en quantité suffisante. Avec une bonne volonté, la construction en grand nombre de bonnes écoles et des universités renommées n’aurait pas été une tâche difficile.  Les techniciens spécialisés n’auraient pas manqué en nombre dans tous les domaines, non plus. La peur face au Coronavirus aurait été sans doute amoindrie.  Aujourd’hui, la réalité est bien différente simplement parce que nous avons traversé des décennies sans une préparation décente. A qui faire porter le chapeau de cette bavure ?  Aux autres ?  Aux impérialistes jurés ? Devons-nous plutôt parler de notre propre faiblesse et imprudence perdurant ?

Mais qu’attendons-nous enfin pour corriger toutes  ces erreurs du passé ?  Qu’attendons-nous pour donner un avenir meilleur au moins à ces pauvres enfants qui nous regardent, nous qui tenons les bâtons de commande des navires ?  Laisserons-nous encore demain les larmes de nos progénitures couler à flot à cause de nos multiples ratés ? N’épargnerons-nous pas ces générations futures de ces tristes désillusions ?

Juste en ces moments difficiles, levons-nous et mettons-nous tous en prière !  Implorons la grâce de Dieu pour que le sang d’agneau qui a coulé sur la croix à Golgotha nous protège. Prions pour l’éveil de la conscience de tous et par-dessus-tout de celle de nos leaders politiques africains qui tiennent en main le sort des multiples.  A ces derniers, qu’il soit donné une occasion de se remettre en cause, de se repentir et de rediriger leurs yeux vers des projets porteurs d’un réel épanouissement du peuple à leur charge.  Que ceux-ci comprennent qu’il est toujours mieux d’agir en avance que d’attendre d’assister impuissants à des navires qui coulent désespérément loin des ports ou encore à des maisons qui s’embrasent sans assistance des pompiers.  Ne dit-on pas que gouverner, c’est prévoir ?

Avant de déposer ma plume, j’aimerai vous rappeler que les écritures nous demandent de nous aimer les uns les autres, de considérer aussi les intérêts des autres au lieu de considérer nos propres intérêts.  L’Ego nous amène tous finalement dans le gouffre.  Une compassion envers les autres nous fait gagner plutôt bien plus que ce que nous pensons.  Aujourd’hui, le danger est bien là et il n’épargne personne.  Riches ou pauvres, acteurs politiques ou non, il nous guette tous.  Nous reconnaissons que la guerre contre l’ennemi est difficile mais avec une bonne préparation en amont, la tâche aurait été sûrement allégée. J’avoue qu’en cet instant, en pensant à toutes ces occasions manquées durant des décennies, je retiens mes larmes.  Mais, je ne peux tout de même pas clore cette page sans poser une question parmi ces nombreuses que nous n’avons pas pu énoncer plus haut : Alors, à quand le réveil de l’Afrique ?