Orné des sacrifices innombrables qu’elle n’avait cessé de consentir toute sa vie durant pour le bien-être des autres, son beau livre de souvenir aujourd’hui dans la main de Dieu lui a valu une belle couronne en récompense.

 

Il y’a de ces êtres dont le passage sur terre laisse des traces indélébiles.  Maman Emilie NKEBOLO qui vient de nous quitter ce 21 février 2024 en fait partie.  Elle s’est distinguée par une conduite exemplaire et une générosité remarquable qui resteront longtemps évoquées dans les mémoires de tous ceux qui l’ont approchée.

Née le 01 janvier 1940 à Sala Duma, Secteur Kimumba, Territoire de Luozi dans la Province du Kongo Central, elle abandonna tout de suite les études élémentaires qu’elle commença quelques années après pour s’engager dans le baby-sitting de son neveu Jérémie Matulonga, le fils de sa grande sœur Antoinette Bunkete, épouse de ngunza Jackson Nsongo Biyedikisa qui l’hébergeait à Yanga Pompe.

Mariée en 1956 à Jean Mfundu Lulembe Nkenda Bafiduswa qu’il soutenait efficacement tant dans sa profession à Chanic, une grande société de chantier naval que dans ses responsabilités ecclésiales [Kingunza].  Même après que son mari eût quitté son emploi à Chanic suite à l’appel divin de servir DMNA (Eglise du Saint-Esprit en Afrique) en temps plein, Emilie était toujours à côté de son mari, car Dieu l’éleva dans le commerce pendant que son mari s’engagea profondément dans l’implantation de l’église à Kinshasa, au Grand Kasaï, dans le Grand Bandundu, au Kongo Central ainsi que dans plusieurs contrées du Congo-Brazzaville.  Emilie vendait des pains de plusieurs boulangeries avec lesquelles elle avait souscrit des contrats : Boulangerie Thomas [maman Poto], Boulangerie Lipopo sur l’avenue Shiluangu près de la paroisse St Michel à Bandal, Boulangerie Vera, etc.  Elle avait aussi un contrat de vente du pétrole avec la société Albion qui livrait du pétrole sur Kivunda 45.  Emilie vendait un peu de tout: sucre, savon, lait, biscuit, archives, beignets, etc.  Emilie accompagna son mari dans l’éducation de leurs enfants qui fréquentaient de bonnes écoles.  En absence même de son mari qui connut des arrestations à cause du ministère ngunziste, Emilie s’assurait que les abonnements des bus scolaires de ses enfants étaient toujours renouvelés avant leurs dates d’expiration.

En ces moments douloureux de séparation, marqué par tous ces sacrifices louables de sa mère pour la survie de toute la famille, José Nkenda, son fils ainé n’a pas manqué de déverser quelques mots venus encore droit du fond de son cœur:

« Je serai toujours reconnaissant à ma mère qui m’avait scolarisé dans l’une de meilleures et prestigieuses écoles du pays, à savoir l’athénée royal de Kalina devenu athénée de la Gombe.  Et lors du pillage, de triste mémoire de 1991, j’avais tout perdu y compris mon emploi libéral d’artiste. Grâce à ma mère qui avait mis un fond à ma disposition, j’ai pu passer de mon statut d’artiste à celui du distributeur des pesticides qui servaient à la protection des plates-bandes des légumes. »

La vaillante Emilie eût dix enfants avec Jean Mfundu dont six sont encore vivants. Bien plus tard, pour maximiser la jouissance de la vie de leur mère, les enfants d’Emilie firent séjourner leur mère à Londres où elle avait résidé pendant treize mois.

Nous croyons que le temps d’Emilie est arrivé pour qu’elle quitte ce monde, car à plusieurs reprises, elle avait frôlé la mort notamment lors d’un accident survenu à Bandal pendant qu’elle revenait de la Boulangerie avec ses quatre amies parmi lesquelles maman Jeanne Batadila Babela. Deux d’entre elles trouvèrent la mort illico presto.  Elle et maman Babela furent sauvées après leur cheminement à l’hôpital.  Son hospitalisation pendant sept mois à Sanatorium fut un autre évènement qui fallut l’emporter en 1973.

Emilie vient de quitter ce monde le 21 février 2024 après une longue maladie.  Orné des sacrifices innombrables qu’elle n’avait cessé de consentir toute sa vie durant pour le bien-être des autres, son beau livre de souvenir aujourd’hui dans la main de Dieu lui a valu une belle couronne en récompense.

Puisse son âme reposer dans la paix du Seigneur !

Le programme des obsèques se présente comme suit :
Le vendredi 08 mars 2024 de 23H00 à 5H00 du matin – Veillée mortuaire dans une salle des fêtes située à quelques mètres de l’Alimentation YESU NI JIBU, sise au numéro 4 de l’Avenue Inga à Bandal Moulaert, non loin de l’intersection des avenues Inga et Kasa-Vubu.
Le samedi 09 mars 2024 à 09H00 – Levée suivie de l’exposition de la dépouille mortelle dans un espace prévu par la famille dans l’enceinte de la morgue du Cinquantenaire.

Contacts:
– José NKENDA : 00243 900692425 (Kinshasa – RDC)
– Célestin MALANDA :  0044 7398631475 (London – ANGLETERRE)