Au fil des années, parler du Gospel francophone sans citer son nom est devenu même inévitable.  Elle, c’est Jessica Dorsey.

Avec un travail assidu et une envie soutenue d’exceller, elle a su se faire une place de choix dans l’univers du Gospel francophone.  Au fil des années, parler du Gospel francophone sans citer son nom est devenu même inévitable.  Elle, c’est Jessica Dorsey.

Et à l’équipe de J.O.Y. (Jehoway), avec plaisir, cette chantre née à Fort-de-France en Martinique vient d’accorder une interview qui vous est ici proposée.  Il en ressort bien de choses qui vous permettront de la découvrir d’avantage.  Suivez !

LA DIFFICULTE NE ME FAIT PAS PEUR…

Jessica bonjour, si vous deviez dresser votre portrait, que nous diriez-vous ?
Bonjour !  Pour résumer ce que je suis en quelques mots, je dirais que je suis une femme qui aime Dieu.  Je fais tout ce qui m’est possible pour lui plaire.  Je suis aussi une personne qui aime la vie et qui tente de profiter de chaque moment.  Je suis une passionnée de musique en général.

Votre rencontre avec le Seigneur Jésus-Christ ?
Je suis issue d’une famille chrétienne.  J’ai été baptisée à l’âge de 10 ans mais, c’est à mes 23 ans que j’ai fait ma première expérience de foi et de changement de direction, la bonne direction pour ma destinée.  Quand on grandit dans une famille chrétienne, on vit souvent dans une bulle de protection.  Nous sommes préservés de beaucoup d’influences néfastes. Même si nous sommes conscients, il y a toujours chez le jeune chrétien l’envie d’aller voir à l’extérieur de cette “bulle”.  Certains finissent par revenir sur leurs pas, car Dieu a l’art et la manière de se faire comprendre et de nous faire emprunter le bon chemin du retour à la maison.

Vous êtes l’une des figures incontournables du gospel. Comment ont été vos premiers pas dans cet univers ?
Mes premiers pas dans le gospel ont été source d’enrichissement personnel.  J’ai intégré mon premier groupe gospel à l’âge de 14 ans.  J’ai été encadrée, mon oreille a été travaillée, j’ai tout de suite su que le gospel allait deveinr ma musique de prédilection.Ensuite, est venu le temps de prendre la direction de groupes et de chorales, chose qui ne m’avait jamais traversé l’esprit.  Et c’est en 2006 que j’ai eu l’opportunité de concrétiser tous ces acquis, en enregistrant mon premier album “Nul n’est comme Toi”, sorti en 2009.Le milieu du Gospel est un milieu artistique où la réligion exerce un pouvoir profond.  Il y a des codes à respecter, il est aussi préférable d’avoir une ligne de conduite modèle.  Au fil du temps, je me suis rendu compte que ce milieu était difficile pour ne pas dire “dur”. Mais fort heureusement, la difficulté ne me fait pas peur.

A partir de quel moment vous vous êtes résolue à faire une carrière solo ?
Mes soeurs et moi avions un groupe “Sharedvoice” durant près de 6 ans en Martinique. Mon projet de départ était d’enregistrer les compositions du groupe car nous faisions beaucoup de Live et un grand nombre de nos amis et de ceux qui assistaient à nos concerts, nous réclamaient des albums. J’ai donc pris contact avec des professionnels et c’est le point de vue et la vision de Jacques Camara qui m’ont interpellé.Il était primordial pour moi de m’entourer de professionnels qui comprendraient et partageraient ma vision du gospel.  Les filles (membres de Shared Voice) m’ont encouragé à me lancer seule dans cette grande aventure. Leurs projets de vie et aspirations étant différents de miens à cette époque, le projet venait de prendre une tournure à laquelle je ne m’attendais pas…

J’AI L’APPROBATION DE CELUI QUI COMPTE PLUS POUR MOI: MON PERE CELESTE…

L’album “Feedback” fut l’un des plus attendus et appréciés de l’année 2014, avez-vous reçu un feedback du Seigneur ?
Pas un mais plusieurs Feedback !  A la sortie de “Nul n’est comme toi”, je ne m’attendais pas à un si grand intérêt.  J’ai reçu un grand nombre de remarques et de questions et j’ai décidé d’y répondre en musique. La remise en question et le recul m’ont permis de comprendre que l’on ne peut pas plaire à tout le monde mais que malgré tout, ma musique et ma façon de composer plaisent.  L’album Feedback est mon droit de réponse à toutes les remarques et suggestions qui m’ont été faites.
Mon leitmotiv durant la période de création et de maturation de l’album FeedBack, fut celui-ci: “Que celui qui n’est jamais tombé me jette la première pierre”, “Ne crains rien je t’aime, je suis avec toi”, “Va avec la force que tu as”, “Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir”.Il est facile de critiquer mais aujourd’hui je ne ressens plus le besoin de justifier mes actions ni mes choix car j’ai l’approbation de celui qui compte le plus pour moi: mon père céleste.

CET ALBUM FAIT DU BIEN…

Que faut-il de particulier pour être chantre engagé ? 
Je souhaite apporter une précision.  Mon travail se faisait principalement pour l’église mais en dehors de l’église, je me considère davantage comme une artiste gospel plus conforme à cette mission de disciple.  Le chantre est celui qui travaille pour l’église au sein de l’église comme le précise les écritures. Il y a des similitudes évidentes, mais également des différences.  L’engagement d’une personne pour son ministère vient principalement de son engagement, de sa détermination et de sa relation avec Dieu. Quelque soit le domaine, quand on est passionné par quelque chose, nous mettons tout en oeuvre pour atteindre nos objectifs. L’engagement, c’est se donner corps et âme, à temps plein.

Le clip “Bondyé Ou Wo” commence par le récit d’un fait historique que vous qualifiez d’hommage et d’héritage, pensez-vous que les chrétiens sont trop silencieux à ce sujet ?  
Les chrétiens sont silencieux sur beaucoup de sujets en général, d’autres restent encore tabou.  Je suis antillaise, et plus précisemment martiniquaise, et je n’ai pas le souvenir d’avoir débattu sur ce sujet avec ma communauté.  Je suis une artiste et j’estime que la musique étant un moyen de persuasion efficace, je me dois d’exposer des sujets importants de notre société, et dans le cas de Bondyé Ou Wo, un fait historique qui a touché aussi bien les territoires des Amériques que l’Afrique. Encore aujourd’hui, très peu d’entre-nous connaissent parfaitement son histoire, tout comme leurs origines africaines.  Sur mon site web, vous trouverez un espace dédié à cette histoire et notamment à mes recherches généalogiques qui m’ont conduit à connaître mon ancêtre africaine, celle qui fut l’ancêtre de toute ma famille et de bien d’autres en Martinique.  Il est de notre devoir de demeurer optimistes pour nos vies et notre avenir malgré ces siècles de souffrances.  Quel regard porteraient nos ancêtres sur nous aujourd’hui? Ils se sont battus pour retrouver leur liberté volée, pour retrouver un peu de dignité… Préservons et protégeons les fruits de leur lutte.  Pour le projet “Bondyé ou wo”, j’ai eu l’image de ce peuple d’Israël qui attendait sa délivrance après 400 ans de captivité en Egypte avant de pouvoir atteindre leur terre promise en Canaan.  L’esclavage qu’ont connu mes ancêtres fait partie de moi, je me dois d’en parler.  Un homme sage m’a dit un jour, pour savoir qui tu es, il te faut savoir d’où tu viens.

Quand vous travaillez sur une chanson, quelle est la prière qui revient le plus souvent sur le résultat escompté dans la vie des gens ?  
Je demande simplement à Dieu que cette nouvelle composition inspirée de Lui, mène à la réflexion et apporte de la joie et du réconfort à ceux qui en ont besoin où qu’ils soient.

Quel regard portez-vous sur l’album “Feedback” maintenant que le voile est tombé ?  
Je trouve cet album toujours “So Fresh”. Quand je le réécoute, j’ai le sourire parce qu’il ne s’agit pas seulement de la musique. Cet album a une histoire…  Ce sont des fou-rires qui me reviennent en mémoire, des moments forts de partage et de méditation.  C’est aussi l’investissement de plusieurs personnes qui me sont chers.  Cet album fait du bien et remplit parfaitement sa mission: ôde à la vie et à l’amour, reconnaissance en Dieu.

Comment faire pour se le procurer ?  
Pour vous procurer Feedback, rien de plus facile.  L’album est présent sur toutes les plateformes d’achat en ligne comme iTunes, amazon…  Pour les albums physiques: Cime Boutique, Paul & Séphora.  Aux Antilles: Librairie Antillaise et Librairies Chrétiennes ou sur mon site web pour les exemplaires dédicacés: jessicadorsey.com.

Des attentes, projets pour l’avenir ?  
Restez connecté à mes réseaux sociaux, vous saurez tout, absolument tout !

Un dernier message pour les internautes?  
A la vue des évènements des derniers jours à Paris, ne cédons pas à la peur.  Restons ferme dans notre foi.  Nous servons l’Eternel des armées.  Bénédictions, les amis !

Merci bien, Jessica et à très bientôt sur JEHOWAY TV pour d’autres entrevues. Nous restons à l’affût de votre actualité et notre porte vous est grande ouverte.